Commune, et par le representant du Peuple pres l'armee de l'Ouest, a ANGERS, le 9 Frimaire An II.
C'est pendant l'absence du citoyen CHAMPENOIS que la Societe populaire dont il faisait toujours partie quitte l'eglise St. Vincent pour aller inaugurer celle de Sainte Croix comme lieu de ses seances (26 Brumaire An II - 16 Novembre 1793). Cette inauguration a lieu en presence de CARRIER et de l'eveque constitutionnel MINEE.
Mais bientot la rupture eclate entre CARRIER et la Societe "VINCENT-LA-MONTAGNE". Ils est devenu odieux a la plupart des membres de la Societe. Il est si fantastique que ceux-ci se demandent s'il n'en arrivera pas a diriger contre eux ses fureurs insensees. Son rappel est entrevu comme une vraie delivrance, et les chefs de la Societe songent au moyen de l'obtenir.
Une circonstance inesperee vient servir a souhait la Societe pour l'execution de ce dessein:
Le 10 Pluviose An II (29 Janvier 1794) arrivait a NANTES le jeune JULLIEN, fils de JULLIEN de la DROME, ami intime de ROBESPIERRE, delegue, en apparence, par le Comite de Salut Public pour rechauffer le patriotisme dans le departements de l'Ouest et, en realite, pour espionner les representant en mission.
JULLIEN avait deja demande, sans l'obtenir, le rappel de CARRIER. Son amour-propre avait ete froisse de cet insucces et il arrivait a NANTES tres prevenu contre CARRIER.
Precisement, pendant le sejour du jeune commissaire le Representant mettait le comble a ses insanites en faisant arreter sous un pretexte futile l'officier municipal CHAMPENOIS, l'un des membres les plus estimes et les plus ecoutes de la Societe.
Voici comment le citoyen CHAMPENOIS explique dans une lettre qu'il avait preparee pour le Moniteur Universel mais qui ne fut pas publiee, les causes de son arrestation. Cette lettre a ete recuielle par DUGAST-MATIFEUX dans son Precis, de la conduite patriotique des Citoyen de NANTES (page 30):
En Pluviose, deuxieme anne republicaine, un cultivateur de la commune de St. COLOMBIN vint me trouver chez moi et me dit que s'il avait pu approcher les generaux sans crainte, CHARRETTE,