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Chefs de brigands, aurait ete pris; qu'il etait encore facile de l'enlever mais, que pour cela, il fallait qu'il parla au Representant CARRIER pour les moyens de l'expedition; que depuis trois jours il n'avait pu trouver ce moment favorable. On lui disait toujours qu'il n'etait pas visible.
Je m'empressai donc de le conduire.

Un certain secretaire nous recut avec humeur il nous dit:

"Foutre, ne savez-vous pas que CARRIER est malade? Retirez-vous; il ne veut pas etre importune. Nous le priames alors de lui faire passer une lettre par un chevalier d'ordonnance et que nous attendions la reponse a la chambre de lecture de la Societe Populaire. Rendus la, nous instruisimes les patriotes de nos marches infructueuses."

"Animes du desir de servir notre chere Patrie, on resolut de ne point se coucher sans trouver le Representant et lui parler. On deputa donc cinq zeles patriotes qui furent THOMAS, MOUQUET, LEGER, FORGET et moi; mais tous nous nos efforts furent vains et les nouveaux commissaires n'obtinrent pas plus de succes; Ce meme secretaire qui, deux heures auparavant, nous avait si mal recus, fut encore plus insolent."

"Nous nous retirames. Je fus charge par mes collegues de faire mon rapport a la seance du soir. J'etais indigne, desole. Je le fis avec verite et energie..."

Et CHAMPENOIS termine ainsi la lettre:

"Je lui declare (a CARRIER) pour qu'il me connaisse mieux, que je suis ne a BEAUGENCY, Departement du LOIRET; je ne l'ai quitte en 1785 que pour m'etablir a NANTES ou j'ai fait domicile;"

"Les hommes amis de la Justice et de la Verite me rendront ce temoignage que c'est pour l'avoir dit a CARRIER avec courage qu'il m'a fait arbitrariment arreter."

"Salut et Fraternite,"

"Signe CHAMPENOIS"

Le 13 Pluviose an II, a 8 heures du matin, le citoyen CHAMPENOIS recut en effet cet ordre: