"Le premier officier commandant la force publique amenera devant le Representant du Peuple le nomme CHAMPENOIS, Potier d'etain et officier municpal a NANTES, y demeurant, carrefour du Change."
"NANTES le 12 Pluviose de 'l'An II de l'ere Repulicaine."
Signe le Representant du Peuple
CARRIER
Cette attestation provqua une emotion intense a NANTES. Le Conseil General de la Commune se reunit aussitot sous la presidence de RENARD, Maire.
GUEPIN dans son histoire de NANTES (page 471) cite en entier le Registre de la Maire de l'epoque. En voici quelques extraits:
L'Agent National a dit:
"Citoyens, Magistrats et Peres du Peuple,"
"J'ai ete instruit, ce amtin vers 10 heures, qu'un de vos membres, le citoyen CHAMPENOIS, Officier Municipal, avait ete arrete chez lui par un ordre superieur et conduit par la Ville au milieu de quatre fusilliers jusque dans une maison, au BORG FUME, ou loge aujourd'hui le Representant du Peuple Francais CARRIER."
Et il requiert ensuite le citoyen CHAMPENOIS, mis en liberte quelques heures apres son arrestation, et present a la reunion qu'il s'explique sur les circonstances de son arrestation.
Alors CHAMPENOIS s'exprime en ces termes:
"Apres un quart d'heure d'attente, je fus conduit devant CARRIER qui me dit en m'apercevant: Eh bien! Monsieur CHAMPENOIS, Monsieur l'histrion municipal, c'est donc vous et votre Municipalite qui vous permettez de decacheter les lettres qui me sont addressees?"
"CARRIER, ai'je repondu, je ne puis croire qu'aucun des membres de la Municpalite se soit permis un acte semblable; quant a moi, je n'en ai eu nulle connaissance."
Pourquoi, reprit CARRIER, hier, dans la tribune de la Societe avez-vous jete la defaveur sur ma personne et avili la Representation Nationale et chercher par la a me faire perdre le respect qui m'est du comme Representant?"